L'analyse transactionnelle et notre communication
Nous le savons, notre capacité de communication est à la fois verbale et non verbale. Mais l’être humain ne peut ne pas communiquer. D’une marnière ou d’une autre il trouvera toujours le moyen d’entrer en interaction avec son environnent. L’analyse transactionnelle nous apprend comment et nous guide vers la compréhension de nos mode de communication et en éviter les pièges pour ne pas plonger dans les drames des jeux psychologiques.
L’être humain structure son temps de six manières différentes :
– Le retrait. La personne utilise son temps pour être en contact avec elle-même, elle est avec les autres mais ne communique pas avec eux, et reste dans ses pensées.
– Le rituel. La personne entre en relation avec les autres de façon stéréotypée. Elle utilise des formules simples et complémentaires : « bonjour, ça va ? » « Ça va, et vous ? ». Ce sont des habitudes culturelles.
– Le passe-temps. La personne passe le temps, elle échange des informations avec son interlocuteur, elle discute sans trop s’impliquer dans la relation. La conversation est balisée, elle se fait « toute seule », sur des sujets comme la météo ou le match de foot de la veille.
– L’activité. La personne instaure une relation qui est orientée vers une tâche à réaliser ensemble. La conversation, les gestes sont dédiés à cette réalisation : « passe-moi le marteau », « peux-tu m’aider à… », « qui met le site à jour ? ». C’est une manière d’échanger avec des personnes pour obtenir un résultat, un bénéfice, une production ou une concrétisation au travail, en famille, etc.
– Les jeux psychologiques. La personne établit des séquences relationnelles où la relation et ses échanges avec l’autre sont très intenses, récurrents et génèrent beaucoup de stimulations, mais aussi, où la fin est prévisible et négative.
– L’intimité. La personne établit une relation sincère exempte de jeux psychologiques. Les interlocuteurs échangent sur ce qu’ils ressentent, et s’impliquent (joie, tristesse…). C’est le mode de communication qui demande de se livrer, de montrer ses forces, ses faiblesses, sa vulnérabilité. L’échange est direct et spontané. Cette structuration du temps est rare, de courte durée, et de grande intensité.
L’être humain est confronté à la nécessité de satisfaire certains besoins fondamentaux, il va, en conséquence, utiliser une grande partie de son temps et de son énergie pour y parvenir. Que nous en ayons conscience ou non, notre activité quotidienne, pour une bonne part, est orientée vers la satisfaction de ces trois besoins. Connaître ces derniers nous permet de les satisfaire avec plus d’efficacité. Ainsi réussissons-nous à nous maintenir en bonne santé psychique et physique.
– Le besoin de stimulation
Dès sa naissance, l’enfant reçoit de nombreuses stimulations de toutes sortes : il est touché, nourri, manipulé, caressé, il sent les parfums, entend des sons, voit lumières et ombres, il goûte le lait.
Il entre en contact avec le monde par ses cinq sens.
Les sensations fortes, devenues perceptions, vont accompagner son évolution et son développement tout au long de sa vie.
La personne satisfait son besoin de stimulations en utilisant ses cinq sens, au contact des autres et de l’environnement. C’est ainsi qu’il expérimente ses émotions et apprend à les connaitre.
– Le besoin de reconnaissance
Le besoin de reconnaissance correspond au besoin de l’individu d’être accepté et reconnu par les autres, comme étant un être humain singulier, spécifique, mais aussi semblable aux autres.
Les signes des reconnaissances permettent de développer une bonne image de soi, et un équilibre psychique. Pour en obtenir, les personnes recherchent le contact, les relations sociales.
Ce besoin de reconnaissance est si profond et vital que certaines personnes préfèreront des signes de reconnaissance négatifs, dévalorisants, que pas de signe de reconnaissance. L’indifférence étant vécue comme insoutenable et conduit en général à des fins dramatiques.
– Le besoin de structure
Pour obtenir stimulation et reconnaissance, l’être humain a le besoin vital de structurer son temps, comme nous l’avons vu précédemment. Entrer en relation structure le temps. Les gens sont prêts à payer pour que d’autres les aident à structurer leur temps et leur fournissent stimulations et reconnaissance. C’est ce que nous recherchons au contact des artistes.
L’analyse transactionnelle nous apprend que nous communiquons tous au travers des trois états du moi : le Parent, l’Adulte et l’Enfant qui ont chacun un rôle bien définit dans nos interactions. Lors d’une communication un, deux ou même les trois états du moi vont chercher à obtenir une réponse précise en essayant de toucher chez l’interlocuteur un état bien définit.
Ainsi l’état du moi Parent sera responsable de fixer les limites, d’établir des règles, de sécuriser avec bienveillance. Dans son état négatif il impose, exige et accuse. Il ira même faire les choses à la place de l’autre le déresponsabilisant et lui ôtant toute autonomie.
L’état du moi Adulte est responsable pour sa grande part de notre capacité d’analyse. Dépourvue d’émotion il traite les données et les informations et répond de façon logique et ordonné. Dans son état négatif l’état Adulte est totalement dépourvu d’émotion et agit de manière déshumanisé.
L’état du moi Enfant est le siège de toutes nos émotions, et de notre capacité de soumission aux règles imposées par le comportement en société. Dans un état positif l’Etat du moi Enfant est empathique et sait rêver et se soumettre de manière équilibré aux règles générales qui lui sont imposées. Dans son état négatif l’état enfant cédera à toutes ses émotions et sera incapable de les contrôler. Ou tout au contraire, totalement soumis à tout ce qu’on lui dira il sera incapable de s’affirmer ou de s’exprimer.
Le principe d’une communication réussie et le suivant :
Un état du moi chez l’émetteur cherche un état du moi chez le récepteur. Tant que cette équation est équilibrée des deux cotés alors la communication fonctionne. Si l’un des deux interlocuteur change son état du moi et ne correspond plus a ce qui est rechercher alors la communication est en échec.
Ainsi si l’émetteur est dans son état du moi Enfant et qu’il cherche la bienveillance du Parent chez sont interlocuteur et qu’il ne l’obtient pas la déception et les reproche ne tardent pas à venir et un jeu psychologique prend naissance sous la forme d’un triangle avec trois rôles : la victime, le persécuteur et le sauveur. Une fois se triangle construit il est quasiment impossible d’en sortir seul.
Le cas le plus typique est celui de ce qu’on appel les 3D :
Discussion, Débat, Désastre.
On peut facilement imaginer la scène ou deux interlocuteurs discutent d’un sujet précis. Les deux états du moi Adulte analysent les faits et répondent logiquement chacun des deux protagonistes obtenant de l’autre l’état rechercher. Seulement à un moment pour une raison ou pour une autre l’un des deux bascule dans l’Etat du moi Parent négatif et commence à imposer ses idées et ses convictions.
On se retrouve alors dans les schémas suivant : l’émetteur de son adulte cherche l’adulte chez l’autre et obtient le Parent qui lui cherche l’enfant (soumis). Nous obtenons alors ce qu’on appel une transaction croisée ou les états du moi recherchés par l’un et par l’autre ne sont plus obtenus. Plus personne ne s’écoute et tout le monde veut absolument s’imposer. La discussion passe alors au débat, se construit automatiquement un triangle Persécuteur, Victime, Sauveur et on sait comment cela finit..
L’analyse transactionnelle vous permet de prendre conscience de ces rôles et ces jeux et de retrouver une capacité de communication sereine dans tous les plans qu’elle soit professionnelle ou personnelle. Elle vous permettra de prendre conscience de tous les jeux mis en place dans votre quotidien et de les éviter.
